Tous les articles tagués littérature

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Anne, je vous supplie, à baiser apprenez

Anne, je vous supplie, à baiser apprenez,
A baiser apprenez, Anne, je vous supplie,
Car parmi les plaisirs qu’en amour on publie,
Les baisers sont divins quand ils sont bien donnés.

Je suis, et comme moi plusieurs sont étonnés,
Ayant ainsi la bouche en beauté accomplie,
Et de si bonne odeur l’ayant ainsi remplie,
Qu’à baiser un peu mieux vous ne vous adonniez.

Ce n’est pas tout d’être ensemble bec à bec,
Les lèvres se pressant d’un baiser toujours sec,
Il faut que l’une langue avec l’autre s’assemble,

Ores à son ami doucement la donnant,
Ores à son ami doucement la prenant,
La suçant, étreignant et mordant tout ensemble.

Olivier de Magny  « Anne »

[ Poète Français, ami de Ronsard et De J. Du Bellay (protagonistes de la Pléiade). Né en 1529, il décède en 1561 laissant derrière lui des oeuvres comme : Les Amours (1553), Les soupirs (1557) et les Odes (1559) ].

[Souce : Collisions sur FB]

Un abîme inépuisable…

Seule la solitude est digne d’amour, et lorsqu’on aime une personne, c’est toujours à ce qu’il y a de plus seul en elle que s’adresse cet amour. j’ai compris ce soir-là, tandis qu’une femme défiait l’abîme qui s’ouvre sous chacun de nos gestes, que la seule chose qui peut tenir face à l’abîme c’est l’amour ; seul quelque chose comme l’amour est capable de tenir face à l’abîme, parce que précisément l’amour n’existe que comme abîme.
[extrait du roman Jan Karski de Yannick Haenel)

(source : PLCoudray on FB)

  • Auguste Derriere – LES MITES N’AIMENT PAS LES LÉGENDES !3
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  • les lentilles te font peter, porte des lunettes, Auguste Derriere

Auguste Derrière, fleuron de l’absurde et du jeu de mot laid

Auguste Derrière, fleuron de l’absurde et du jeu de mot laid.


Les fourmis n’aiment pas le flamenco – Cul de… par AugusteDerriere

Au début du XXe siècle, Auguste Derrière a sans aucun doute été le fleuron de l’absurde et du jeu de mot laid. Il révolutionna l’art naissant de la publicité par son approche peu commune du slogan, puis devint la coqueluche de l’élite culturelle de l’époque, avant de tomber dans les sombres profondeurs d’un oubli auquel il est plus que temps de mettre fin.
Livres : Les Moustiques n’aiment pas les applaudissements – Les Fourmis n’aiment pas le flamenco

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Auguste Derriere - Plaque metal vive les cones en vente sur leur boutique

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>> Mort d’un jardinier

Lucien Suel, je vous ai acheté en occaz et vous étiez déjà sali. Je vous ai laissé à l’abandon sur mon bureau où vous avez été témoin de nombreuses choses. Je ne vous ai pas ouvert tout de suite. Un tort… de vous avoir laissé ainsi de côté, et vous êtes encore plus salis ce soir. J’ai donc sorti ma grosse gomme, j’ai soufflé et re-gommé de plus belle mais le mal est fait – vous m’excuserez, il y a un fächeux accroc sur la couverture. J’ai honte. Cependant, j’ai lu d’une traite le point 1. Là, tout de suite. J’ai lu d’une traite et  j’ai retenu mon souffle. Je n’ai pas eu le choix de m’arrêter, il n’y a pas de point. Alors je vais prendre une grande aspiration et lire les 22 points restants. Ca promet.

Tu récoltes ce que tu as semé…

lucien suel - mort d'un jardinier - littérature

lucien suel – mort d’un jardinier – littérature

 

somewhere

– Comment peux-tu savoir qu’il existe un rivage, en face ?
– Je ne sais pas. Personne ne peut voir à travers cette brume.
– Alors, pourquoi vouloir traverser ? Tu risques tout simplement de te noyer.
– Je me noie déjà ici. Je m’enfonce dans le sol, j’avale les graviers et les cailloux,
je me casse les dents sur les idées reçues et me brise la mâchoire sur les coeurs rocailleux.
Les gens ont la vue basse, ne le vois-tu pas ?
– Je suis comme tout le monde, myope.
– Non. Non, tu ne l’es pas, sinon pourquoi m’aurais-tu suivi jusqu’ici ?
– Par curiosité. Par peur que tu fasses une connerie. Comme d’habitude.
– Comme d’habitude…
– Oui.
– Je pars maintenant, et, rivage ou non, je ne reviendrai pas.
Qu’est-ce que tu fais, pourquoi enlèves-tu tes chaussures ?
C’est sans retour, tu n’as pas compris ?
– Si, mais si tu disparais, je serai tout seul ici , mais si je pars avec toi et que l’on s’évanouit ensemble…
– Dis-moi, pourquoi ?
– Parce qu’on est ami et les amis ne se perdent pas dans la brume quand ils sont ensemble, ils voyagent.

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Hugues Fléchard

© Hugues Fléchard

Ainsi sois-tu… turlututu !

« Les soifs non étanchées, les appétits insatisfaits, les frissons, les attentes vaines, les fatigues, les insomnies… que tout cela te soit épargné, ah ! combien je le voudrais, camarade ! Incliner vers tes mains, tes livres, les branches de tous les arbres à fruits. Faire crouler les murs, abattre devant toi les barrières sur lesquelles l’accaparement jaloux vient écrire : Défense d’entrer. Propriété privée. Obtenir enfin que te revienne l’intégrale récompense de ton labeur. Relever ton front et permettre enfin que ton cœur s’emplisse non plus de haine et d’envie, mais d’amour. Oui, permettre enfin que t’atteignent toutes les caresses de l’air, les rayons du soleil et toutes les invitations au bonheur. » André Gide

Ainsi sois-tu… turlututu !

Coquelicot sous la pluie / Poppy drops / macro ©LilaVert

Coquelicot sous la pluie / Poppy drops / macro ©LilaVert

Il sent que sa porte est grande ouverte alors que la leur s’entrebâille à peine.

Mauvaise journée. Genoux égratignés. Rires méchants de la rousse laiteuse. Frissons au creux du ventre. Elle se bidonne, elle se tortille. Il grimace sous ce visage hilare. Et encore, grelots de rire derrière lui. Alors l’horizon est comme un gouffre.
De toute façon, la maison est aussi déglinguée que la vie. La télévision. Mais pas de chauffage. Alors, on regarde la télé à la cuisine. Et jamais rien ne change.Lui, il aime le grand air, l’arôme des arbres au printemps, les nuits étoilées, les chevreuils farouches et les petits oiseaux. Mais il n’aime pas le monde qui va si mal et qui fait si mal. Ce monde qui fouine, qui furète.
Le monde l’oblige à rester aux aguets, à ne pas se relâcher. Lui, il est sans malice. Il a pris le parti de ne pas envenimer les choses. Même s’il déprime. Même si le monde l’exaspère, qui va si mal quand il pourrait facilement aller bien. Lui, il voudrait ranger ce fatras, arranger le monde. Il a deux mots dans la tête : TOLÉRANCE et PARTAGE. Seulement, il a aussi les joues rondes et trois poils au menton. Alors, ces deux mots restent en lui, et il en fait des images, très précises, qui éveillent un sourire dans ses yeux, quand il s’allonge dans l’odeur des herbes jaunies au soleil.
Il regarde la ferme délabrée et songe qu’il aime son mal. Il est différent d’eux, qui l’entourent et l’asticotent, souvent, trop souvent. Mais il les aime parce qu’ils sont ce qu’il connaît. Ils sont son chaud au cœur. Il sent que sa porte est grande ouverte alors que la leur s’entrebâille à peine. Peut-être est-ce pour cela qu’il est aussi large, d’épaules et de cuisses, avec un cou de taureau, et des mains comme des battoirs… Il rêve de pouvoir huiler leurs gonds, raboter le bois qui a gonflé. Il rêve de portes ouvertes sur un air léger, sur un ciel bleu et paisible.
Lui, il ne veut pas se battre. Il ne peut pas considérer l’autre comme un ennemi. Oh ! il a déjà essayé : il ne peut pas. Parce qu’un être humain n’est jamais d’un bloc, jamais uni. Même le plus salaud, il a des taches blanches. Ça doit être pour cela que les leaders d’extrême-droite ont ce succès : à cause des grains de vérité dans leurs mensonges. Mais là, un autre mot arrive : DÉMAGOGIE. Et ce mot-là le met en colère. Ce mot ferme sa porte. Il le chasse.

Il ouvre les yeux et écoute les craquements de l’air touffu. Il jouit de cet anéantissement somptueux des champs sous la chaleur…

Edith Berthuit

(illustration : Hugo Urlacher)

Grégoire Delacourt, « La liste de mes envies » au cinéma

« La liste de mes envies » de Grégoire Delacourt au cinéma avec Matilde Seigner.

Les Cahiers de Malte Laurids Brigge // Rainer Maria Rilke

Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas ( c’était une joie faite pour un autre ), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers.

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L’homme qui aimait ma femme de Simonetta Greggio

« Il y a toujours un moment où on a le choix. Parfois on se rend compte que notre vie en sera changée, mais d’autres fois on ne voit même pas à quel instant ça dérape.« 

Derrière un grand homme , se cache souvent un tyran et un enfant blessé. Derrière une pensée pure, l’impureté de la vie dans sa banalité. Derrière une certitude proclamée, la fêlure qui l’a mise au monde.

Lecture par Saphia Azzeddine de Confidences à Allah

Livre touchant,  sincère. Livre brutal. Anti-con, post con. Post ignare.
Pure.  Allah, celui qui aimait les femmes et l’amour… C’est beau, c’est bon comme.

A suivre, son 3eme roman :
elle_oct03_10


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